Skip to Content

Fiche de transcription N°3

PERCEPTION DES LEADERS LOCAUX SUR LA PRESENCE DES ELEVEURS TRANSHUMANTS MBORORO DANS LES PROVINCES DES UELE

Transcription par : Anaclet Kombayi

Ajoutez une description de menu.

Projet concerné : CEMiC

  • Axe de recherche d'attache du réalisateur Bas-Uélé

  • Période
    20 juillet - 20 Septembre 2019

Date de réalisation : 09/08/2021

  • Timing : 2 mois

1. La carte d’identité de l’enregistrement

Titre du fichier

  • Longueur du fichier en minutes : 19',46''

  • Réalisateurs(trices) : Gérard Sankiana et Nicoles Nsambi

  • Personne(s) ressource et fonction : Chef des travaux


  • Type de fichier Audio

  • Langue(s) utilisée(s) Français

  • Lieu de l'enregistrement Buta/Bas-Uélé

2. Thèmes et messages contenus dans l’enregistrement

Monsieur le chef de travaux, nous nous retrouvons en face de vous dans le cadre de la recherche, au tour de quatre axes principaux dont : climat-Eau-migrations et Conflits, Nous voulons un peu que vous nous parliez de problème de migrations dans cette province ?

Pour ce qui est de la migration, j’aimerai vous parler de la migration des Mbororo dans le territoire de Bondo et Ango,

Le phénomène Mbororo est devenu complexe, il y a certains chefs de groupement qui logent ces gens dans leurs territoires, c’est le cas entre autres dans la chefferie Gaya, dans le territoire de Bondo. Ces chefs perçoivent les redevances auprès de Mbororo, nous trouvons également les enfants des Mbororo qui sont scolarisés, pire encore il y a des mariages qui sont favorisés avec les filles autochtones, avec comme conséquence, vingt ans plus tard, les enfants issus de ces mariages vont exiger la nationalité congolaise, et on aura des enfants Mbororo dans nos Institutions. A mon avis c’est un plan de Balkanisation qui est en marche.

D’après vous que ce qu’on peut faire pour que l’état puisse se retrouver dans ce droit ?

D’abord ces gens viennent avec des milliers de vaches, on peut organiser leurs entrées en les identifiant, et imposer une taxe de 5 $ par tête des vaches au profit de la province et organiser leurs rapatriements dans leurs pays d’origine.

Mais qu’est-ce qui dérange, pendant que la population consomme la viande de vache et les autres achètent pour revendre ? 

Les activités des Mbororo ne profitent pas à la population locale, ces activités profitent aux autorités traditionnelles, à chaque abattage d’une vache, le chef a droit à 1, 2,3 voire 4 Kilos de viande, mais si on abat 25 vaches par jour, combien il aura comme quantité des viandes ?

Actuellement les Mbororo occupent quel territoire ?

Ils occupent les territoires de Bondo, mais ils sont majoritaires dans le territoire d’Ango, ce dernier est un territoire très vaste et quasi-inhabité, selon les estimations, on y trouve plus ou moins 2 habitants par kilomètre carré.

Malgré leurs présences il ya au moins la force de sécurité nationale qui sécurise la population ?

C’est ici où nous disons que si les Mbororo trainent encore dans le Bas-Uélé, c’est suite à la complicité des autorités politico-administratives. Pour la population locale, ils devraient déjà rentrer dans leurs pays d’origine. Imaginez-vous, on a dans le territoire d’Ango, un bataillon de l’armée qu’on appelle OURS, tous les officiers dans ce bataillon sont les Rwandophones et le commandement de ce bataillon se trouve à Dungu dans une autre province qui est le Haut-Uélé, ceci témoigne que nous sommes infiltrés pour appliquer la balkanisation. Au niveau de la MONUSCO, ils ne trouvent pas l’importance de  rapatrier  leurs frères Mbororo.        


3. Thèmes et messages contenus dans l’enregistrement

Thèmes principaux : Complicité des autorités politico-administratives par rapport à la présence des éleveurs Mbororo dans la province de Bas-Uélé.

Message spécifique par rapport aux thèmes exploités : Le phénomène Mbororo est devenu complexe, il y a certains chefs coutumiers qui logent ces éleveurs dans leurs entités, c’est le cas entre autres de la chefferie Gaya, dans le territoire de Bondo. Ces chefs perçoivent les redevances auprès de Mbororo, nous trouvons également les enfants des Mbororo qui sont scolarisés, pire encore il y a des mariages qui sont favorisés avec les filles autochtones, la conséquence, est que vingt ans plus tard les enfants issus de ces mariages vont exiger la nationalité congolaise, et on aura les enfants Mbororo dans nos Institutions, à mon avis c’est un plan de Balkanisation qui est en marche

Pertinence de chaque message : les Mbororo trainent encore dans le Bas-Uélé parce qu’ils sont soutenus par les autorités politico-administratives ; sur le plan international, ils sont soutenus par la MONUSCO.