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Fiche de transcription N°10

SITUATION SÉCURITAIRE ET AFFLUX MIGRATOIRE DES ELEVEURS TRANSHUMANTS MBORORO

Transcription par : Anaclet Kombayi

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Projet concerné : CEMiC

  • Axe de recherche d'attache du réalisateur Ituri

  • Période
    20 juillet - 20 Septembre 2019

Date de réalisation : 06/08/2021

  • Timing : 2 mois

1. La carte d’identité de l’enregistrement

Titre du fichier

  • Longueur du fichier en minutes : 30'

  • Réalisateurs(trices) : Enquêteurs et chercheurs du projet CEMIC : - Génie LUTONADIO (CRREBaC)


  • Personne(s) ressource et fonction : L’AUTORITE TERRITORIALE DE NIANGARA


  • Type de fichier Audio

  • Langue(s) utilisée(s) Français

  • Lieu de l'enregistrement Territoire de Niangara

2. Contenu de l'enregistrement



Une brève introduction est faite sur le but de la mission, le projet CEMiC et le centre CRREBaC qui pilote le projet. Le but poursuivit est d’avoir les informations fiables sur les problèmes liés à la problématique de la migration des éleveurs Mbororo dans la province, dénoncer les inconvénients et les avantages de la présence de ces éleveurs dans la ville d’Isiro et le territoire de Niangara, avoir une perception de la population sur le phénomène de changement climatique, dénoncer les différents conflits rencontrés dans la zone, identifier les causes des conflits et leurs modes de résolution dans cette partie de la province, en vue d’envisager la résilience de la communauté locale.



Q. Pouvez-vous nous présenter la situation sécuritaire et migratoire dans votre juridiction ?

R/ L a situation sécuritaire est précaire, aujourd’hui nous avons un afflux migratoire de peuple nomade venant de l’Afrique de l’Ouest notamment, le Tchad, la RCA, le Soudan du sud, la Libye. Ces peuples sont arrivés ici depuis 2007 jusqu’à nos jours.

Ces gens sont arrivés avec leurs femmes, leurs enfants et leurs vaches. Ils se sont installés d’eux- même dans nos forêts et occupent presque six chefferies, empêchant ainsi la population de faire l’activité agricole.



Q/ D’après vous quel est l’itinéraire suivi pour arriver ici à Niangara ?

R/ TCHAD-RCA-ANGO (BAS-Uélé) - NIANGARA. Niangara est considéré comme un centre de distribution des éleveurs dans d’autres territoires.

Q/ Comment jugez-vous la cohabitation avec la population locale ?

R/ Très mauvaise, du point de vue coutume, culture et religions, cela pose énormément des sérieux problèmes.

Q/ Comme la cohabitation est difficile, c’est-à-dire qu’il y a un conflit, comment vous résolvez ce conflit ?

R/ Ces gens en venant ici, ils ont leur chef qu’on appelle Hardo. C’est avec lui que nous traitons lorsque nous avons le cas des champs dévastés. Généralement, la solution est trouvée en contre partie du bien détruit.



Q/Ce conflit est-il violant ?

R/ les conflits sont parfois violant, les Mbororo détiennent les armes, ils n’hésitent pas à donner la mort sur la population qui les attaquent.

Q/ La population dans votre juridiction consomme quelle eau ?

R/ Nous consommons l’eau de la source, souvent de mauvaise qualité.

Q/ Pouvez-vous avoir une idée sur le taux de scolarité et de fréquentation aux soins de santé de la population ?

R/ Dans les deux cas le taux de fréquentation est faible, à cause de la pauvreté de la population qui continue à s’amplifier, la majorité des enfants restent à la maison, soit ils accompagnent leurs parents aux champs, les jeunes filles sont prises au mariage précoce. En cas de maladies la population fait souvent recours aux plantes médicinales traditionnelles.



Q/ Est-ce que ces gens quittent chez eux à cause du changement climatique ?

R/ C’est un faux prétexte, c’est faux et archi faux, ils ont un agenda caché. Pour arriver chez nous ici, ils ont traversé des endroits où il y a de l’eau et la forêt. Pourquoi ils ne s’y sont jamais installés, seulement ici chez nous, ce qu’il y a quelque chose qui cloche.



Q/ Pouvez-vous affirmé la thèse que les Mbororo sont plus nombreux que la population locale ?

R/ Non, je ne pense pas. Mais sauf, ils ont des milliers des vaches qui presque laissent en divagation.

Q/ Y-a-t- il la présence des migrants Internes ?

R/ Oui, nous avons la présence des éleveurs Hema qui envahissent le territoire avec la même activité et génère le problème.

Q/ Avez-vous entendu parler de transfert d’eau vers le Tchad ? Alors votre impression ?

R/ Oui, j’ai attendu parler de transfert de l’eau mais à ce stade je n’ai pas une lecture à faire quant à ce.




3. Thèmes et messages contenus dans l’enregistrement


Le principal thème évoqué est :

1 Présentation de la situation sécuritaire et Migratoire dans le territoire de Niangara.

Message spécifique par rapport aux thèmes exploités :

La situation sécuritaire est précaire, aujourd’hui nous avons un afflux migratoire de peuple nomade venus du Tchad, de la RCA, du Soudan du sud et de la Libye. Ces peuples sont arrivés ici depuis 2007 jusqu’à nos jours. Ces gens sont arrivés avec leurs dépendants, femmes, enfants et vaches. Ils se sont installés d’eux-mêmes dans nos forêts dans presque six chefferies, empêchant ainsi la population de faire l’activité agricole. Pour arriver chez nous ils ont utilisé l’itinéraire : TCHAD-RCA-ANGO (BAS-Uélé) - NIANGARA. Niangara est considéré comme le centre ou le carrefour de distribution des éleveurs dans d’autres territoires.



La cohabitation est Très mauvaise, par rapport à la différence des coutumes, des cultures et des religions, qui posent énormément des problèmes. Les Mbororo détiennent des armes, cette situation favorise les conflits. Une grande partie de la chefferie est occupée par la LRA, un groupe armé Ougandais qui commet beaucoup d’atrocités sur la population. Mais les efforts sont fournis actuellement par les autorités pour éradiquer ce mouvement.

Pertinence de message : la situation sécuritaire est précaire, aujourd’hui nous avons un afflux migratoire de peuple venu du Tchad, de la RCA, du Soudan du sud, et de la Libye. Ces gens sont installés dans cette contrée depuis 2007 jusqu’à ce jour. Ces gens empêchent ainsi la population de faire des activités agricoles. Le taux des fréquentations aux infrastructures de base est très faible.