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Fiche de transcription N°21

PERTURBATION DU CLIMAT ET SES CONSÉQUENCES SUR LES ACTIVITES DE SUBSISTANCE DES FEMMES

Transcription par : Anaclet Kombayi

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Projet concerné : CEMiC

  • Axe de recherche d'attache du réalisateur Haut-Uélé

  • Période
    20 juillet - 20 Septembre 2019

Date de réalisation : 08/11/2021

  • Timing : 2 mois

1. La carte d’identité de l’enregistrement

Titre du fichier

  • Longueur du fichier en minutes : 1h:15'

  • Réalisateurs(trices) : Enquêteurs et chercheurs du projet CEMIC : - Génie Lutonadio (CRREBaC)

  • Personne(s) ressource et fonction : Inspecteur Agricole du territoire de Niangara


  • Type de fichier Audio

  • Langue(s) utilisée(s) Français

  • Lieu de l'enregistrement chef-lieu du territoire de Niangara.

2. Contenu de l'enregistrement



Une brève introduction est faite sur le but de la mission, le projet CEMiC et le centre CRREBaC qui pilote le projet. Le but poursuivi est d’avoir des informations fiables sur les problèmes liés à la problématique de la migration des éleveurs Mbororo dans la province, dénoncer les inconvénients et avantages de la présence de ces éleveurs dans la ville d’Isiro et le territoire de Niangara, avoir une perception de la population sur le phénomène de changement climatique, dénoncer les différents conflits rencontrés dans la zone, identifier leurs causes et leurs modes de résolution dans cette partie de la province, en vue d’envisager la résilience de la communauté locale.



Q/ Réagissant aux questions posées, sur l’état de lieu de la production agricole de territoire de Niangara.

R/ le Territoire de Niangara était considéré comme le grenier agricole de toute la Province du Haut-Uélé. On produisait des cultures pérennes, avec un meilleur encadrement des moniteurs agricoles ; mais aujourd’hui, ce Territoire n’arrive plus à produire une grande quantité des produits vivriers.



Q/ y a-t-il des champs dévastés par les vaches ? Et que faites-vous en tant qu’inspecteur agricole du territoire de Niangara ?

R/ Oui, nous voyons beaucoup de vaches des éleveurs Hemas et Mbororo qui sont en divagation. Elles dévastent les champs des paisibles populations locales.

En tant que responsable, si je suis saisi, je fais une évaluation de dégâts et je présente le rapport au territoire.



Q/ Avez-vous constaté un changement de calendrier agricole au cours de ce dernier temps ?

R/ oui, Niangara fait toujours l’agriculture pluviale mais avec la rareté de pluie ce dernier temps, la production a baissé, on constate ainsi une longue saison sèche.

Q/ Avez-vous une source d’eau potable et à quelle distance ? combien de litres avez-vous besoin pour la consommation journalière ?

R/ Nous avons une source d’eau aménagée par OXFAM, mais qui se trouve à 4 km, avec mes 12 enfants, j’ai besoin de 80 litres d’eau par jour.



Q/ vous vous rendez régulièrement à l’hôpital ?

R/ Non, nous faisons souvent recours à la médecine traditionnelle avec des produits tels que le lumba lumba et la citronnelle.



Q/Combien dépensez-vous par jour pour la survie de votre famille ?

R/ Avec mes 12 enfants, je dépense au moins 15000fc par jour et nous mangeons une seule fois le soir vers 19h00 ou 20h00.

Q/Est-ce qu’il y a des associations agricoles dans votre territoire ?

R/ non.


3. Thèmes et messages contenus dans l’enregistrement


Le principal thème évoqué est :

1. Etat de lieu de la production agricole de territoire de Niangara

Message spécifique par rapport aux thèmes exploités :

Au terme de cet entretien, il y a lieu de signaler que le territoire de Niangara était considéré comme le grenier agricole à son temps. On produisait les cultures pérennes, avec un meilleur encadrement des moniteurs agricoles ; mais aujourd’hui, Niangara n’arrive plus à produire davantage les cultures vivrières. L’agriculture est toujours pluviale, mais avec le phénomène de changement climatique observé ce dernier temps, la population n’arrive plus à cultiver le paddy. Le niveau de production a baissé. Pour augmenter le niveau de production, il est préférable de regrouper les cultivateurs en association mais pour le moment, tout semble se ralentir.



Nous avons également une préoccupation majeure dans le territoire, c’est l’arrivée des éleveurs Mbororo venant du Tchad, et les éleveurs congolais appelés Hemas venant de la province de l’Ituri n’arrivent pas à bien s’occuper de leurs vaches. Ces bétails détruisent les champs de la population. Le problème de l’eau se pose chez nous à Niangara, nous avons une source d’eau aménagée par OXFAM.





Pertinence de message : Perturbation du climat et ses conséquences sur la production agricole des communautés vulnérables notamment les femmes