L’agriculture, activité de base pour le maintien de l’homme sur la terre, est aussi exposée aux aléas climatiques. En RDC, les potentiels en terres arables et précipitations étant élevés, le manque de connaissance sur les besoins en eau de culture constitue une grande barrière à la mobilisation rationnelle de ressources en eau, et à une production agricole durant toute l’année. Le recours à la télédétection est un moyen nécessaire pour estimer les besoins en eau de cultures sur les grandes étendues, par conséquent mobiliser rationnellement les ressources en eau sur les grandes surfaces.
L’objectif principal de cette étude est d’estimer les besoins en eau des cultures par les approches de télédétection dans les conditions agro-climatiques du parc Agro-industriel de Bukanga Lonzo, afin de ressortir celle la mieux adaptée. Pour ce faire, les variables biophysiques extraites de trois images satellites landsat 7 et 8 (16/04/, 08/05/ et 17/06/2015) couplées aux données climatiques collectées à la METELSAT ont été estimées. Les approches de FAO-56 ont utilisé la relation mathématique INDV (Indice Normalisé de Différence de Végétation) et le Kc( coefficient cultural), tandis que l’approche analytique a recouru à l’équation directe de Penman Monteith. L’interpolation a été faite à partir des coefficients culturaux estimés.
Les résultats ont montré que le besoin en eau de maïs s’évalue à 5,705 mm(91%) pour l’approche simple, 4,822 mm(77% ) pour l’approche double, et 2,497 mm(40% ) pour l’approche analytique. Comparativement au témoin qui estime à 6,27 mm, l’approche simple de FAO-56 reste souhaitée. En considérant l’interpolation, le besoin en eau de maïs se mesure à 174 mm pour l’approche préférée dans la zone d’étude. Il est également souligné une forte corrélation entre les deux approches de FAO-56, car il est évalué à 0,99 pour le besoin en eau de maïs.
Mots clés : variables biophysiques, besoins en eau de maïs par télédétection et SIG, conditions agro-climatiques, approches de FAO-56, approche analytique
Auteurs : Eric K. Tshitende, Raphael M. Tshimanga, Pierre M. Kabuya, Jules T. Beya, Fidele M. Kasangadjo, Jean-Felly K. Ngandu, Landry N. Nkaba.