Fiche de transcription N°1

DEFIS D’INSERTION DES ELEVEURS TRANSHUMANTS MBORORO DANS LA PROVINCE DU BAS-UELE EN RDC

Transcription par : Anaclet Kombayi

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Projet concerné : CEMiC

  • Axe de recherche d'attache du réalisateur Bas-Uélé

  • Période
    20 juillet - 20 Septembre 2019

Date de réalisation : 03/08/2021

  • Timing : 2 mois

1. La carte d’identité de l’enregistrement

Titre du fichier

  • Longueur du fichier en minutes : 1h:14',25''

  • Réalisateurs(trices) : Gérard Sankiana et Nicoles Nsambi

  • Personne(s) ressource et fonction : Inspecteur provincial de l'agriculture (Bas-Uele)


  • Type de fichier Audio

  • Langue(s) utilisée(s) Français

  • Lieu de l'enregistrement Buta/Bas-Uélé

2. Contenu de l'enregistrement

Nous sommes ici dans le cadre de la recherche autour de quatre thèmes principaux à savoir climat –eau –migrations et conflits. Nous voulons savoir les principales spéculations et avoir la statistique agricole dans votre province ?

A vous attendre parler, vous en tant que chercheur, je souhaiterai qu’il soit mis en place un cadre de collaboration avec l’ISP/ Buta et le Département de l’Agrovétérinaire pour faire avancer la recherche dans le domaine qui le concerne.

Du point de vue production agricole, la province de Bas-Uélé produit en ordre d’importance : Riz, Banane plantain, Manioc, Mais et arachide. En rapport avec la statistique, je vous dirai qu’il n’y a pas de statistique fiable, le niveau de production a baissé, non seulement à cause de la chaleur ce dernier temps, mais aussi à cause de la mosaïque qui attaque le manioc. Aujourd’hui tous les services qui s’occupent de l’agriculture sont presque en faillites.

La province de Bas-Uélé est parmi les Provinces les plus vastes de l’ex-Province Orientale ou de toutes qui ont été démembrées. Qu’est-ce-qui vous empêche de faire le maximum de production agricole ? 

Nous avons parlé de problème des maladies qui attaquent les cultures et aussi de forte chaleur due au changement climatique observé ce dernier temps dans notre province. L’Institut National d’Etude de Recherche Agronomique, (INERA) qui fournit les informations agronomiques au moment opportun, ne le fait plus actuellement. Dans la province nous n’avons pas une ONGD internationale qui peut fournir les semences améliorées, à ceci s’ajoute encore le problème d’enclavement. Un cultivateur doit produire avec l’assurance de vendre et gagner les bénéfices, donc, il n’y a pas un bon circuit de commercialisation agricole.

Vous venez de nous brosser un tableau un peu sombre sur le plan agricole, nous voulons savoir s’il y a les éleveurs Mbororo dans cette province ? si oui, ils viennent de quel pays africain ? et ils occupent quels territoires congolais ?

Justement les Mbororo sont ici, ils sont dans les territoires de Bondo, Ango et Poko, ils viennent de la République Centre Africaine.

Comment jugez-vous votre cohabitation avec ces éleveurs ?

C’est une cohabitation conflictuelle, le problème de Mbororo est complexe, ces gens traversent la rivière MBOMU avec plus ou moins 300.000 têtes des vaches, ces vaches ouvrent un couloir où la force négative LRA utilisent en semant de l’insécurité dans cette partie de la province. De la rivière Mbomu, vous pouvez parcourir plus de 100 km sans trouver une habitation, c’est dans cette forêt que ces éleveurs occupent illégalement.

Nous avons évoqué la complexité de Mbororo, pourquoi ? nous remarquons que ces gens ont des armes de marque AK47 en bonne état, il y a parfois des hélicoptères qui atterrissent qui les ravitaillent en minutions de guerre. Nous avons tenu plus de quatre réunions avec le gouverneur sortant, mais on n’a jamais eu la solution de chasser ces éleveurs dans le territoire congolais, parce qu’il y a trop de pesanteur.

La MONUSCO, nous dit clairement qu’on ne peut pas chasser les Mbororo en masse, il faut traiter ce dossier au cas par cas. Mais qu’est-ce qu’on remarque parmi les membres de la MONUSCO, on y trouve les Mauritaniens, Guinéens, Centre africains, Tchadiens, Soudanais, etc. Est-ce que pendant leurs réunions, leurs frères peuvent prendre des décisions de les chasser ? et ces éleveurs peuvent-ils accepter ? les Mbororo ont comme chef ARDO, qui dispose plus de 300.000 têtes de vaches, il collabore avec des hautes autorités politico-militaires, administratives et policières, raison pour laquelle, nous échouons dans toutes les négociations. Mais actuellement la société civile s’organise de les chasser de force, car la souffrance de la population a trop duré.

Selon vous, quelles sont les meilleures solutions pour résoudre ce problème ?

Pour mieux mener notre lutte :

Nous devons être appuyés par l’Union Africaine, car les responsables des pays voisins sont des complices ;

Nous devons également être appuyés par les Nations-Unies, pour prendre des résolutions fortes et coercitives,

On doit veiller aux Multinationales, qui sont derrières ces gens et groupes armés, en pillant la richesse telle que le manganèse.

 Parmi le problème évoqué on parle également de transfert de l’eau vers le lac Tchad,  êtes –vous pour ou contre ce projet ?

A mon avis les deux à la fois, ce transfert doit se faire au niveau de l’embouchure pas en aval, sur le plan économique, cela nous rapportera des bénéfices financiers énormes que nous pouvons utiliser pour investir dans l’agriculture comme priorité de priorité

Cette agriculture doit être professionnelle avec les filières que pouvons exportées sur le marché international,

Secundo : on doit investir dans l’énergie, cet investissement va nous permettre d’avoir de l’énergie capable de transformer la production en produits finis, en on investira également dans la réhabilitation des routes qui sont le moteur de développement d’un pays, voilà pourquoi, nous soutenons le transfert de l’eau de manière transparente.

Quelle serait la conséquence si nous refusons ce transfert de l’eau ?

La conséquence sera énorme, ils vont nous envahir de force, comme ils sont en train de faire maintenant.

Dans le chef-lieu de la province du Bas-Uélé, Buta, la population consomme l’eau de la REGIDESO ? C’est un problème délicat, l’eau a coulé dans le robinet des habitants de Buta depuis 1998, ils ont leur point de captage sur la rivière Rubi


3. Thèmes et messages contenus dans l’enregistrement

Nous sommes ici dans le cadre de la recherche autour de quatre thèmes principaux à savoir climat –eau –migrations et conflits. Nous voulons savoir les principales spéculations et avoir la statistique agricole dans votre province ?

A vous attendre parler, vous en tant que chercheur, je souhaiterai qu’il soit mis en place un cadre de collaboration avec l’ISP/ Buta et le Département de l’Agrovétérinaire pour faire avancer la recherche dans le domaine qui le concerne.

Du point de vue production agricole, la province de Bas-Uélé produit en ordre d’importance : Riz, Banane plantain, Manioc, Mais et arachide. En rapport avec la statistique, je vous dirai qu’il n’y a pas de statistique fiable, le niveau de production a baissé, non seulement à cause de la chaleur ce dernier temps, mais aussi à cause de la mosaïque qui attaque le manioc. Aujourd’hui tous les services qui s’occupent de l’agriculture sont presque en faillites.

La province de Bas-Uélé est parmi les Provinces les plus vastes de l’ex-Province Orientale ou de toutes qui ont été démembrées. Qu’est-ce-qui vous empêche de faire le maximum de production agricole ? 

Nous avons parlé de problème des maladies qui attaquent les cultures et aussi de forte chaleur due au changement climatique observé ce dernier temps dans notre province. L’Institut National d’Etude de Recherche Agronomique, (INERA) qui fournit les informations agronomiques au moment opportun, ne le fait plus actuellement. Dans la province nous n’avons pas une ONGD internationale qui peut fournir les semences améliorées, à ceci s’ajoute encore le problème d’enclavement. Un cultivateur doit produire avec l’assurance de vendre et gagner les bénéfices, donc, il n’y a pas un bon circuit de commercialisation agricole.

Vous venez de nous brosser un tableau un peu sombre sur le plan agricole, nous voulons savoir s’il y a les éleveurs Mbororo dans cette province ? si oui, ils viennent de quel pays africain ? et ils occupent quels territoires congolais ?

Justement les Mbororo sont ici, ils sont dans les territoires de Bondo, Ango et Poko, ils viennent de la République Centre Africaine.

Comment jugez-vous votre cohabitation avec ces éleveurs ?

C’est une cohabitation conflictuelle, le problème de Mbororo est complexe, ces gens traversent la rivière MBOMU avec plus ou moins 300.000 têtes des vaches, ces vaches ouvrent un couloir où la force négative LRA utilisent en semant de l’insécurité dans cette partie de la province. De la rivière Mbomu, vous pouvez parcourir plus de 100 km sans trouver une habitation, c’est dans cette forêt que ces éleveurs occupent illégalement.

Nous avons évoqué la complexité de Mbororo, pourquoi ? nous remarquons que ces gens ont des armes de marque AK47 en bonne état, il y a parfois des hélicoptères qui atterrissent qui les ravitaillent en minutions de guerre. Nous avons tenu plus de quatre réunions avec le gouverneur sortant, mais on n’a jamais eu la solution de chasser ces éleveurs dans le territoire congolais, parce qu’il y a trop de pesanteur.

La MONUSCO, nous dit clairement qu’on ne peut pas chasser les Mbororo en masse, il faut traiter ce dossier au cas par cas. Mais qu’est-ce qu’on remarque parmi les membres de la MONUSCO, on y trouve les Mauritaniens, Guinéens, Centre africains, Tchadiens, Soudanais, etc. Est-ce que pendant leurs réunions, leurs frères peuvent prendre des décisions de les chasser ? et ces éleveurs peuvent-ils accepter ? les Mbororo ont comme chef ARDO, qui dispose plus de 300.000 têtes de vaches, il collabore avec des hautes autorités politico-militaires, administratives et policières, raison pour laquelle, nous échouons dans toutes les négociations. Mais actuellement la société civile s’organise de les chasser de force, car la souffrance de la population a trop duré.

Selon vous, quelles sont les meilleures solutions pour résoudre ce problème ?

Pour mieux mener notre lutte :

Nous devons être appuyés par l’Union Africaine, car les responsables des pays voisins sont des complices ;

Nous devons également être appuyés par les Nations-Unies, pour prendre des résolutions fortes et coercitives,

On doit veiller aux Multinationales, qui sont derrières ces gens et groupes armés, en pillant la richesse telle que le manganèse.

 Parmi le problème évoqué on parle également de transfert de l’eau vers le lac Tchad,  êtes –vous pour ou contre ce projet ?

A mon avis les deux à la fois, ce transfert doit se faire au niveau de l’embouchure pas en aval, sur le plan économique, cela nous rapportera des bénéfices financiers énormes que nous pouvons utiliser pour investir dans l’agriculture comme priorité de priorité

Cette agriculture doit être professionnelle avec les filières que pouvons exportées sur le marché international,

Secundo : on doit investir dans l’énergie, cet investissement va nous permettre d’avoir de l’énergie capable de transformer la production en produits finis, en on investira également dans la réhabilitation des routes qui sont le moteur de développement d’un pays, voilà pourquoi, nous soutenons le transfert de l’eau de manière transparente.

Quelle serait la conséquence si nous refusons ce transfert de l’eau ?

La conséquence sera énorme, ils vont nous envahir de force, comme ils sont en train de faire maintenant.

Dans le chef-lieu de la province du Bas-Uélé, Buta, la population consomme l’eau de la REGIDESO ? C’est un problème délicat, l’eau a coulé dans le robinet des habitants de Buta depuis 1998, ils ont leur point de captage sur la rivière Rubi


3. Thèmes et messages contenus dans l’enregistrement


Thèmes prinipcaux : Présence de Mbororo et Conséquence, Avantage de transfert de l’eau.
Message spécifique par rapport aux thèmes exploités : La présence de ces éleveurs pose un problème sérieux dans la cohabitation, le problème de Mbororo est complexe, ces gens traversent la rivière MBOMU avec au moins plus 300.000 têtes des vaches, ces vaches ouvrent un couloir ou la force négative LRA vient s’installer en semant de l’insécurité dans une partie de province. De la rivière Mbomu, vous pouvez parcourir plus de 100 km sans trouver une habitation, c’est dans cette forêt que les éleveurs occupent illégalement. On y trouve également une complicité entre les Mbororo, les autorités supérieures et la MONUSCO.
Le transfert de l’eau doit se faire au niveau de l’embouchure et pas en aval. Sur le plan économique, cela rapportera un moyen financier énorme qu’on utilisera pour investir dans trois domaines qu’on juge important : Agriculture comme priorité de priorité, cette agriculture doit être professionnelle avec les filières que pouvons exportées sur le marché international, on doit investir de l’énergie, cet investissement va nous permettre d’avoir de l’énergie capable de transformer la production en produits finis, en on doit investir dans la réhabilitation des routes qui sont le moteur de développement d’un pays, voilà pourquoi, nous soutenons le transfert de l’eau de manière transparente
Pertinence de chaque message : Pour mieux mener notre lutte contre la présence des éleveurs Mbororo :
Nous devons être appuyés par l’Union Africaine, car les responsables de pays voisins sont des complices,
Nous devons être appuyés par les Nations-Unies, pour prendre des résolutions fortes et coercitives,
On doit veiller aux Multinationales, qui sont derrières ces gens et groupes armés, en pillant la richesse telle que le manganèse