Fiche de transcription N°24

CONFLITS INTERCOMMUNAUTAIRES DANS LA ZONE D’ETUDE

Transcription par : Anaclet Kombayi

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Projet concerné : CEMiC

  • Axe de recherche d'attache du réalisateur Ituri

  • Période
    20 juillet - 20 Septembre 2019

Date de réalisation : 17/11/2021

  • Timing : 2 mois

1. La carte d’identité de l’enregistrement

Titre du fichier

  • Longueur du fichier en minutes : 48'

  • Réalisateurs(trices) : Enquêteurs et chercheurs du projet CEMIC : - Francine NABINTU (CRREBaC)

  • Personne(s) ressource et fonction : Chef de secteur de Ndo.

    Le secteur de Ndo se situe dans la partie sud de Territoire d’ARU précisément à 125 km.


  • Type de fichier Audio

  • Langue(s) utilisée(s) Français

  • Lieu de l'enregistrement Secteur de NDO


2. Contenu de l'enregistrement

Une brève introduction est faite sur le but de la mission, le projet CEMIC et le centre CRREBaC qui pilote le projet. Le but poursuivit est d’avoir les informations fiables sur les problèmes lient au déplacement interne, et l’arrivée massive des étrangers, dans le territoire et aussi dans les groupements. La recherche de résolution de cohabitation pacifique est plus indispensable dans cette zone.



Q : Peut –on connaitre votre attribution dans le secteur ?

R : je suis le chef de secteur de NDO

Q : Le secteur compte combien des groupements et il occupe quelle position par rapport au territoire d’Aru ?

R : le secteur compte quatre groupements à savoir : -Kpadrohi,Abitabo,Biringi et Rungu. Le secteur est situé dans la partie sud de territoire d’Aru à plus ou moins 125km.



Q : Pouvez- vous nous dire : il y a un mouvement de déplacer ici ? c’est en quelle période ? et quelles sont les catégories des déplacer ? quelle est la conséquence de cette arrivée ?

R : je peux vous rassurer qu’il y a des mouvements de déplacer dans le secteur que je dirige. Je préfère commencer par le :

-Le groupement de Kpadrohi

: nous avons enregistré depuis 2018 trois vagues des déplacer internes venant de Djugu. Ayant fui la guerre (à partir de mois de Février, Mars et Avril). Et d’autres arrivées en deux vagues au cours de l’année 2019 venant toujours de Djugu.

Les conséquences pour ces vagues, nous avons enregistrés plusieurs cas de décès des enfants dont l’âge allant de 0-5 ans révolus.



Q : quelles sont les causes de ces décès ?

R : les causes principales sont dues aux problèmes d’acclimatations,

Aux problèmes de manque d’assistance médicale, aux problèmes des moyens financiers pour se procurer les aliments (Pauvreté).



Q : Est – ce que parmi les causes de mortalité, on a évoqué le problème des maladies d’origine hydrique ? si oui quelle a été la stratégie utilisée pour éradiquer cette maladie ?

R : oui, nous avons été assistés par une organisation internationale MSF, qui avait intervenu avec les médicaments appropriés.



Q : Quelle a été le degré de cohabitation des déplacer internes venant de Djugu avec la population locale ?

R : La cohabitation est très pacifique, exemple nous avons les mariages à tout moment. Ici il y a lieu de rappeler que les déplacer internes venant de Djugu sont pour la plupart des fils et filles de secteur Ndo, ils ont une affiliation.



Le groupement de Biringi

Dans ce groupement nous avons enregistrés deux catégories des réfugiés venant à des époques différentes :

Nous avons : la première vague des réfugies sud- soudanais étaient signalés à partir de 1993 et la deuxième vague de même réfugies sud-soudanais étaient signalés à partir de novembre 2016, et qui continuent à venir jusqu’à 2019.



Q : Quel est l’impact enregistré avec l’arrivée de réfugies sud-soudanais ?

R : Nous avons remarqués la flambée de prix des denrées alimentaires sur le marché de biens et services, donc cet impact était négatif. Mais on doit signaler que grâce à notre hospitalité dans le secteur Ndo, nous avons donnés la terre à ces réfugies pour l’agriculture.



Q : dans les quatre groupements que compte le secteur de Ndo, les Mbororo ont occupés quels groupements ?

R : les mbororo ont occupés le groupement de Biringi, dans le secteur de Ndo qui se trouve dans la chefferie de Kaliko. Mais leurs présences étaient de courte durée.



3. Thèmes et messages contenus dans l’enregistrement


Les principaux thèmes évoquent sont :

1 les déplacer internes, les causes et conséquences ;

2 Mouvements des réfugies sud-soudanais,

3 L’arrivée des éleveurs Mbororo en Ituri, avantage et inconvénient,

4 Négociation entre les Mbororo et les autorités locales.

Message spécifique par rapport aux thèmes exploités :

Au terme de cet entretien, il y a lieu de signaler que les déplacer internes enregistrés dans le secteur de Ndo, territoire d’Aru, proviennent de territoire de Djugu ou ils ont fui la guerre interethnique et les groupes armés. On a observé les déplacements massifs de la population à partir de 2018 jusqu’à nos jours. Il s’observe également une bonne cohabitation avec la population locale dans le secteur de Ndo. Mais il a été constaté que plusieurs enfants de 0-5 ans sont morts pendant cette période, à cause de leur adaptation au climat, par manque d’assistance médicale et par manque de nourriture.



Les mouvements des réfugies sud-soudanais ont été effectués en deux époques en 1993, et en Novembre 2016 jusqu’à nos jours. La présence des étrangers pose problème dans le territoire dans la mesure où ils occupent la terre sans contrepartie. Il s’est observé la flambé de prix des biens de premier nécessité dans le marché.



L’arrivée des Mbororo dans la province d’Ituri a été signalée dans le territoire d’Aru, le secteur Ndo la chefferie Kaliko, avec leurs dépendances et plus 500 têtes des vaches. Leur présence a été de courte dure suite au refus de la population. Pendant leur présence à moins de deux semaines on a observé qu’il n’y avait pas encore des pâturages disponibles, plusieurs cours d’eaux terrissent, et les champs des populations dévastés. Grace à la vigilance de la population les Mbororo ont quitté sans atteindre le groupement d’obit Abo qui est riche en flore et situe en proximité de RFO. Durant leurs séjours les Mbororo vendent les vaches à moins chère et achètent les produits locaux.



Pour les faire partir les autorités locales, le chef de secteur et le responsable de DGM ont négocié avec eux en les montrant qu’ils ont les documents qui les identifient pour le territoire de Haut-Uélé, chose qui n’était pas facile à accepter car ils disent qu’ils cherchent les pâturages et l’eau pour leurs bétails.







Pertinence de message : le déplacement interne de la population lié aux conflits communautaires à occasionné plusieurs cas de décès de 0-5 ans. La présence des éleveurs Mbororo n’est pas souhaitable par la population autochtone, à cause de la destruction de la flore et faune, de l’environnement physique. La population s’est organisée en système de l’autodéfense pour le faire partir. Car non seulement les Mbororo ont des milliers des vaches qui exercent une pression sur les écosystèmes mais ils détiennent également les armes à feu pour leurs autodéfenses.