Fiche de transcription N°29

PERCEPTION DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE SUR LA PRESENCE DES ELEVEURS MIGRANTS DANS LA REGION D’ETUDE

Transcription par : Anaclet Kombayi

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Projet concerné : CEMiC

  • Axe de recherche d'attache du réalisateur Haut-Uélé

  • Période
    20 juillet - 20 Septembre 2019

Date de réalisation : 15/12/2021

  • Timing : 2 mois

1. La carte d’identité de l’enregistrement

Titre du fichier

  • Longueur du fichier en minutes : 1h:14',25''

  • Réalisateurs(trices) : Enquêteurs et chercheurs du projet CEMIC : - Génie Lutonadio (CRREBaC)

  • Personne(s) ressource et fonction : Entretien avec les membres de la nouvelle société civile de Niangara


  • Type de fichier Audio

  • Langue(s) utilisée(s) Français

  • Lieu de l'enregistrement chef-lieu du territoire de Niangara

2. Contenu de l'enregistrement


Une brève introduction est faite sur le but de la mission, le projet CEMiC et le centre CRREBaC qui pilote le projet. Le but poursuivit est d’avoir les informations fiables sur les problèmes lient au problématique de la migration des éleveurs Mbororo dans la province, dénoncer les inconvénient et avantages de la présence de ces éleveurs dans la ville d’Isiro et le territoire de Niangara, avoir une perception de la population sur le phénomène de changement climatique, et dénoncer les différents conflits rencontrés dans la zone, identifier les causes des conflits et leurs modes de résolution de ces conflits. Dans cette partie de la province, en vue d’envisager la résilience de la communauté locale.



Q : Parlez- nous de la problématique de la sécurité et la présence des migrants internes et externes dans le territoire de Niangara.

R : Depuis quelques années, le territoire de Niangara fait face à des présences de migrants externes qu’on appelle communément les éleveurs Mbororo. Ces derniers ont envahi le territoire avec plus de 100.000 têtes de vaches. Ils occupent des vastes étendus de nos forêts et de nos champs, empêches ainsi la population locale, de faire leurs activités agricoles pour la survie de leurs familles.



Les Mbororo possèdent des armes à feu, ils n’hésitent pas à ôter la vie sur un paisible habitant, ceci sous prétexte de la protection de leur bien. A titre d’exemple, un père de famille vient d’être tué en forêt, jusqu’à ce jour on n’a pas retrouvé son corps. Les Mbororo s’organisent en allant donné une somme de 25.000.000 francs congolais (soit, 12.526,91 USD) aux autorités locales pour faire taire cette affaire. Les vaches de Mbororo dévastent les champs sous l’œil complice des autorités ; nous vivons une situation d’abandon.

A ce mouvement de vague, s’ajoute les migrants internes qui sont nos frères Hemas. Les Hemas n’obéissent pas aux autorités locales, ils font les mêmes activités avec les Mbororo, nous trouvons leur bonne cohabitation avec les étrangers anormale.

Nous, la population de Niangara, nous émettons une certaine crainte de vivre une situation telle que nous entrain à Ituri. A titre de rappel Les Mbororo viennent de brulés 150 ménages ; tout ceci se passe sous silence des autorités.

La seule chose que nous demandons aux Hemas, c’est de respecter les autorités locales en se conformant aux lois.



Q/ Y A-T-IL DES Mariages entre nos sœurs et les Mbororo, ce lien pourrait-elle ramené la paix ?

R/non, jamais je ne préfère qu’il aille faire le mariage en dehors de notre frontière.

Q/pensez-vous que si aujourd’hui, on transfert de l’eau au Tchad, les Mbororo peuvent rentre chez eux ?

R/non, c’est un prétexte inutile, en arrivant ici, ils ont traversé plusieurs pays où il y a au moins de l’eau. Je dis que ces gens ont un projet autre que l’eau et le pâturage à réaliser.

3. Thèmes et messages contenus dans l’enregistrement


Les principaux thèmes évoquent sont :

1. Perception des menaces des éleveurs Mbororo sur la population et la victimisation des activités,

2 Perception de problème de l’eau évoqué par les Mbororo.

Message spécifique par rapport aux thèmes exploités :

Perception des menaces des éleveurs Mbororo sur la population et la victimisation des activités.

Ces éleveurs Mbororo ne sont pas les bienvenus dans le territoire, au départ on avait un peu d’estime à leur endroit, mais au fur à mesure que le temps passe, nous découvrons l’agenda caché des éleveurs. Nous découvrons qu’ils ont les armes à feu, la plupart entre eux sont des anciens militaires des armées étrangers. Ces gens n’hésitent pas à tirer sur la population locale. Ils occupent illégalement la terre et empêchent la population à s’occuper des activités agricoles alors ce dernier vit de l’agriculture. Sur le marché, ils imposent les prix au détriment de la population qui vivait de l’extrême pauvreté. Nous assistons également à une sorte de complicité à deux niveaux :

1. Ils collaborent mieux avec le groupe armé Ougandais (LRA), qui a fait des atrocités et continué à les faire sur la population locale dans la chefferie de Manziga.



2. Ils collaborent mieux avec les éleveurs locaux appelés Hema venant de la province de l’Ituri en République Démocratique du Congo. Ce dernier est aussi cité dans la guerre interethnique, qui a endeuillé plusieurs familles. Ces deux éleveurs font la même activité, leurs vaches sont laissées en divagation détruisent les champs, et laisse la population en détresse car la justice n’est pas rendue à leur cause. Nous de la société, nous demandons le départ pur et simple des éleveurs hors frontière, s’ils veulent rentrer, ils doivent se conformer aux exigences de pays hôte.



Perception de problème de l’eau évoqué par les Mbororo. C’est un faux problème, la question que nous posons, est –ce –que là où ils viennent ou encore traverser ils n’ont pas trouvé de l’eau et la forêt et les savanes ? Nous croyons que ces gens sont les précurseurs de la balkanisation de pays, c’est pourquoi nous nous opposons, ils doivent partir, vous pouvez remarquer leurs comportements face aux autorités établit, il n’y a aucune considération à leurs égards.