Fiche de transcription N°8
PAUVRETE ET PRECARITE DES CONDITIONS SOCIALES DES COMMUNAUTES LOCALES
Transcription par : Anaclet Kombayi
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Projet concerné : CEMiC
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Axe de recherche d'attache du réalisateur Haut-Uélé
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Période
20 juillet - 20 Septembre 2019
Date de réalisation : 27/08/2021
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Timing : 2 mois
1. La carte d’identité de l’enregistrement
Titre du fichier
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Longueur du fichier en minutes : 1h
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Réalisateurs(trices) :
Enquêteurs et chercheurs du projet CEMIC : - Génie LUTONADIO (CRREBaC)
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Personne(s) ressource et fonction : Les cultivateurs dans le village Nabia, Chefferie Manziga.
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Type de fichier Audio
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Langue(s) utilisée(s) Lingala
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Lieu de l'enregistrement Haut-Uélé
2. Contenu de l'enregistrement
Une brève introduction est faite sur le but de la mission, le projet CEMiC et le centre CRREBaC qui pilote le projet. Le but poursuivit est d’avoir les informations fiables sur les problèmes liés à la problématique de la migration des éleveurs Mbororo dans la province, dénoncer les inconvénients et les avantages de la présence de ces éleveurs dans la ville d’Isiro et le territoire de Niangara, avoir une perception de la population sur le phénomène de changement climatique, dénoncer les différents conflits rencontrés dans la zone, identifier les causes des conflits et leurs modes de résolution dans cette partie de la province, en vue d’envisager la résilience de la communauté locale.
Q/ Vous êtes née en quelle année ?
R/En 1968
Q/Quelle est votre activité principale ?
R/ je fais l’agriculture de subsistance
Q/ Pourquoi votre activité n’est pas prometteuse ?
R/ Par manque de paix causé par des ennemis. Il y a la présence des LRA en forêt et malheureusement c’est là que nous avons nos champs. De l’autre côté, nous avons aussi des Mbororo qui sont eux aussi armés, tous ne tardent pas à tuer la population.
Q/ Quelle eau consommez-vous ici et quel est votre besoin journalier en eau par jour ?
R/Nous consommons de l’eau de la source aménagée distant de 1 à 2 km. Pour l’utilisation journalière, nous avons besoin d’au moins 60 litres dans un ménage de 7 personnes.
Q/Combien de fois prenez-vous le repas par jour ?
R/ nous mangeons une seule fois par jour et le soir en dépensant une somme de plus ou moins 10000 fc
Q/ vos enfants vont-ils à l’école ?
R/Non, les frais scolaires (8000 fc) coutent chères alors que nous n’avons pas les moyens.
Q/ Allez-vous à l’hôpital lorsque vous tombez malade ?
R/oui, mais nous manquons les moyens d’acheter les médicaments. Et nous recourons aux plantes traditionnelles
Q/ En quelle année vous êtes née ?
R/ Je suis née en 1985
Q/ il y a-t-il des migrants chez vous ?
R/ Nous avons la présence des LRA et les Mbororo, venant des pays limitrophes, et les migrants internes venus des provinces de la République Démocratique du Congo, qui se retrouvent ici pour des raisons diverses.
Q/Quelles sont les avantages qu’ils apportent ?
R/ pour ce qui est des migrants externes, il n’y a pas d’avantages, nous sommes en insécurité permanente. Mais les migrants internes tels que les Nande sont dans les commerces des divers c’est grâce à eux que nous avons achetons les habits, sucre, les produits pharmaceutiques…... par contre les Hema font la même activité que les Mbororo eux ne respectent aucune autorité, ils sont accusés de complicité avec les ennemis.
Q/ Quelle quantité d’eau avez-vous besoin par jour ? combien dépensez-vous ?
R/ Pour le besoin de consommation journalière et usage domestique, nous avons besoin de 120 litres d’eau/jours et cette eau est de mauvaise qualité, et nous prédispose à de maladies d’origine hydrique, il nous faut parcourir près de 1 Km pour atteindre le lieu d’approvisionnement en eau.
Q/ Combien de fois mangez-vous par jour ?
R/ la nourriture est devenue un luxe ce dernier temps, nous mangeons une seule fois par jour le soir avec une dépense moyenne journalière de 3000fc
Q/ vos enfants vont-ils à l’école ?
R/ l’éducation des enfants est prioritaire les enfants vont à l’école, nous payons 2500 fc pour le primaire et 6500 fc pour le secondaire
Q/ Allez-vous à l’hôpital lorsque vous tombez malade ?
R/ nous partons à l’hôpital juste pour la consultation, mais nous ne sommes pas en mesure d’acheter les médicaments. Et nous sommes obligés de recourir aux plantes traditionnelles.
Q/ vous faites quoi comme activité ?
R/ Je suis agriculteur, j’ai mon champ à 25 Km dans la forêt.
Q/ En quelle année êtes-vous née ?
R/ en 1990
Q/IL y a-t-il des migrants ici ?
R/Oui, nous avons les Mbororo et la LRA.
Q/ Quelles sont les avantages qu’ils apportent ?
R/ Il y a aucun avantage, ils doivent quitter chez nous.
Q/ Quelle quantité d’eau avez-vous besoin par jour ?
R/ 60 litres d’eau à une distance de 1 Km.
Q/ vos enfants vont-ils à l’école ?
R/ j’ai 4 enfants, 2 seulement étudient et je paye 3500 fc par mois.
3. Thèmes et messages contenus dans l’enregistrement
Les principaux thèmes évoquent sont :
1 Les activités socio-économiques et l’accès aux infrastructures des bases.
Message spécifique par rapport aux thèmes exploités :
Les activités socio-économiques et l’accès aux infrastructures des bases, L’âge minimum de répondant est de 34 ans, et le maximum est de 51 ans. Le mariage est toujours précoce, ce qui fait que le ménage qui a moins d’enfants en a 4, et le ménage qui a plus d’enfants en a 10. Sur l’accès aux infrastructures de base, la plupart des enfants n’étudient pas à cause de la pauvreté des parents, ils sont utilisés pour accompagner les parents aux champs. La fréquentation aux soins de santé est dérisoire, les parents recourent aux plantes traditionnelles, telles que les Lumba Lumba, citronnelles, etc. Pour une famille de 10 enfants, les parents dépensent la moyenne journalière de 6000fc, équivalant de 4 dollars. Le repas n’est donné qu’une seule fois au soir. Pour l’accès à l’eau, la population fait recours à l’eau de la source, qui se trouve à deux kilomètres de marche. Il n’y a pas une source d’eau aménagée dans le village Nabia. Le niveau d’éducation est au maximum un diplômé d’Etat, mais plusieurs cas d’analphabétisation. La population, de manière générale, de manière vit de l’agriculture.
Pertinence de message : Le taux de la fréquentation aux infrastructures de bases est largement faible à cause de niveau de pauvreté de la population. Une famille de dix enfants vit avec moins de quatre dollars par jour.