Le Parc Marin des Mangroves de Moanda, situé en République Démocratique du Congo, est un trésor écologique d'importance majeure. Établi en tant que parc depuis le 2 mai 1992 et consacré aire protégée le 18 janvier 1996 avec la désignation du site comme zone Ramsar, il est le fruit de mesures visant à préserver son écosystème unique. Cependant, malgré ces initiatives, les mangroves de Moanda continuent de subir des menaces tant d'origine humaine que climatique.
Contexte et Problématique
Les menaces anthropiques qui pèsent sur ce parc comprennent les activités traditionnelles de la population riveraine, centrées principalement sur l'exploitation des mangroves. Ces activités incluent la pêche, la récolte du bois et d'autres ressources essentielles à leur subsistance. Parallèlement, les changements climatiques viennent accentuer ces pressions en altérant l'équilibre naturel de l'écosystème.
Les solutions de résilience proposées par diverses organisations visent à convaincre la population riveraine de diversifier ses moyens de subsistance en dehors des mangroves. Cependant, il est crucial de comprendre dans quelle mesure ces solutions sont acceptées et si elles contribuent effectivement à atténuer les menaces pesant sur les mangroves et à améliorer la qualité de vie des populations locales.
Objectifs de l'Étude
L'objectif global de cette étude ambitieuse est de contribuer à la survie et à la protection des mangroves de Moanda. Plus spécifiquement, la recherche vise à :
Analyser les pressions anthropiques et climatiques affectant les mangroves de Moanda et leur incidence sur leur étendue et biodiversité.
Comparer les avantages et inconvénients résultant du manque de coordination entre les attentes et activités des populations riveraines et celles des organismes de protection des mangroves, ainsi que leur impact sur la collaboration et la production écosystémique.
Évaluer le niveau de satisfaction des populations riveraines par rapport aux mesures palliatives de résilience proposées par les organismes de protection, dans le but de les inciter à abandonner leurs activités dans les mangroves.
Méthodologie
Pour atteindre ces objectifs, une méthodologie plurielle a été conçue, mettant l'accent sur la revue de la littérature, la caractérisation du bassin versant, les enquêtes auprès des ménages et les enquêtes institutionnelles.
Ces analyses approfondies permettront de mettre en évidence plusieurs résultats significatifs, notamment :
Une corrélation substantielle entre les activités des populations riveraines dans les mangroves et leur insatisfaction face aux mesures palliatives de résilience.
Un lien étroit entre le manque de collaboration des populations riveraines avec les organismes de protection et l'augmentation de leurs activités dans le Parc Marin de Mangroves de Moanda.
Conclusion
Il apparaît clairement que les activités anthropiques des populations riveraines demeurent une menace sérieuse pour la biodiversité des mangroves, aux côtés des causes climatiques et industrielles. L'identification et la compréhension de ces menaces sont cruciales pour orienter les actions de conservation et favoriser une collaboration fructueuse entre les populations locales et les diverses parties prenantes impliquées dans la préservation de ce trésor naturel.
En visant à équilibrer les besoins des populations riveraines avec les impératifs de conservation, cette étude offre un éclairage précieux sur les opportunités et défis pour la préservation des mangroves de Moanda, et suggère des pistes pour des interventions durables visant à garantir la pérennité de cet écosystème vital.